Cela peut paraître étonnant, mais certaines rencontres, inattendues, fugaces, peuvent vous influencer. J'ignore si cela vous est arrivé, mais ce fut le cas hier soir à la milonga hebdomadaire qui se tient à Luxembourg.
Il a fallut quelques mots simples, échangées avec une personne que j'apprécie sans la connaître, pour redonner un peu de vie à ce blog où l'envie de partager mes découvertes rock et mes plaisirs tangos renaît à nouveau.
Ainsi, voila un premier post du renouveau, en espérant pouvoir conserver cette soudaine envie de reprendre la route ... encore.
Il y a tout juste une semaine de cela, un petit message de Bartllebooth se glissait dans le blog 'tango et rock' pour un triste premier anniversaire à savoir un an sans aucune publication ... Effectivement ... mais c'est qu'il s'en est passé des choses dans la vie de Arnolux au cours de cette longue année ... voire de ces deux dernières longues années.
Pour ceux qui m'ont suivi un peu à travers ce blog, je rappelle que j'ai quitté un job dans une banque au Luxembourg; job ceretes intéressant mais dans lequel je m'embourgeoisais et pourlequel je n'avais plus guère de plaisir. Or mon activité professionnelle est un facteur d'accomplissement en ce qui me concerne.
Bref je change de job pour me retrouver dans une boite de requins avec pour principale motivation la vente de projet sans réelle intention d'aller jusqu'au bout c'est à dire la mise en oeuvre de ces projets ... Pas à ma place donc ... et je quitte à nouveau ce poste et Bruxelles par la même occasion.
Le nouveau-nouveau job démarré il y a un peu plus d'un an et qui me plait véritablement me ramène au Luxembourg après un passage de 3 mois à Paris où j'ai le plaisir de danser le tango très régulièrement, voire tous les soirs lorsque c'est possible. Ce séjour de 3 mois dans la capitale m'a également permis de rencontrer une femme merveilleuse.
Chorégraphe et danseuse, elle m'a fait l'honneur de m'offfrir un rôle en qualité de danseur dans une chorégraphie qui se jouera plusiseurs soirs à Luxembourg au 3CL (Centre de Création Chorégraphique de Luxembourg). Je découvre la joie de la danse contemporaine et les efforts que cela représente en terme de répétitions, engagement. Mercredi prochain sera la première et j'espère être à la hauteur de la confiance accordée et je pense que je vais découvrir ce que signifie le trac.
On verra ...
photo (c) accentaigu
Après presque 8 mois d'absence dans la blogosphère pour de nombreuses raisons dont je parlerais peut-être un jour, l'envie de vous faire partager à nouveau mes plaisirs musicaux me reprend.
Aussi, il me semble que le concert de dEUS, un excellent groupe de rock 'experimental' belge (de Anvers) à Den Atelier (Luxembourg) hier soir ,me donne une bonne occasion de reprendre mon clavier.
Expatriate, un groupe australien avait pour mission de chauffer une salle passablement vide au début de leur prestation. C'est souvent ainsi à l'atelier les rares qu'il y a une première partie et pourtant c'est dommage car la courte set list nous offrait un bon rock standard, à la fois roc'k'ailleux et puissant. A la fin de leur prestation le public a commencé a prendre place et finalement l'Atelier était rempli lorsque Tom Barman et ses acolytes sont arrivés sur la scène.
Je connais dEUS grâce à un ami disquaire depuis l'album Pocket Revolution et j'ai tout de suite adhéré à ce son qui mêle la distorsion, la saturation des cordes à souhait sur des rythmes marqués par une batterie puissante et du synthé légèrement 'boite à rythmer'. Les mélodies démarrent souvent calmement, même si la basse et les futs marquent bien le tempo. Puis, peu à peu, le son et la puissance monte d'un cran alors que les cordes (guitar, lead guitar et electric violin) deviennent plus criantes, plus dissonnantes avec pour effet de nous embarquer dans leur voyage saturé. Ce groupe propose un rock réellement innovant par leur son particulier.
Le point fort du show fut, pour moi le titre "The Architect" de leur dernier opus "Vantage Point", album plus difficile à appréhender lors des première écoutes que les précédents mais réellement excellent. Je vous laisse en compagnie de dEUS c'est à dire Tom Barman, Klaas Janzoons, Stephane Misseghers, Mauro Pawlowski, Alan Gevaert.
Bref, en deux mots, bon concert par un véritable bon groupe. A découvrir ou réécouter.
De tous les voyages que j'ai faits, qu'ils soient professionnels ou touristiques, je n'ai jamais aussi peu prepare mon deplacement. Ainsi depuis hier je me trouve en Inde, et plus precisement a Chennai anciennement Madras pour toute la semaine.
Je suis parti de Thionville 6 heures avant le decollage de l'avion a l'aeroport de Bruxelles sans prendre le temps de verifier le contenu de ma valise... d'ailleurs il me manque de l'antimoustique et plusieurs choses utiles dans ma trousse de toilette comme de la mousse a raser; je n'ai pas pris le soin de retirer du cash en esperant trouver des distributeurs a proximite de l'hotel ou dans l'aeroport, je ne connais pas le taux de change de la roupie indienne contre l'euro ou le dollar, je ne me suis pas non plus renseigné sur le salaire moyen qui se pratique ici afin de determiner le niveau de pourboire que je peux donner.
Bref, je suis bien arrivé a Chennai apres 9h30 de vol et un decalage horaire de 3h30. C'est d'ailleurs la premiere chose suprenante ici : un demi fuseau horaire qui m'oblige a des calculs compliqués afin de ne pas appeler mes collegues ou mes connaissances a 5h00 du matin.
Depuis, je sais que 1 EUR = 63 INR (Indian Rupee) et que 1000 INR = 16 EUR grace au site pratique coinmill, que plus de 4 millions de personnes habitent Chennai, qu'il fait tres chaud (30C) a 13h00, que l'anglais est une langue officielle, que l'on roule a gauche et que mes collegues indiens sont tres agreables et sympathiques.
Je loge au Sheraton Chola qui se trouve a 45 minutes des bureaux de ma societe. Le chambre est agreable et le cadre magnifique avec un melange d'art indien et colonialiste anglais. Neanmoins, une fois sorti du luxueux hotel, on se rend compte rapidement que Chennai est un autre monde. Les deplacements en taxi favorisent la decouverte d'une ville gigantesque, extremement polluee ou les tricycles a moteur, les mobylettes et les velos sont le moyen de locomotion favori des habitants de Chennai. Il y a des gens partout a tel point qu'on se croirait dans une fourmiliere. A cote de building modernes et climatisés se trouvent des 'stands' qui me font penser au Senegal. La route goudronnée est traversée par des chemins de terre et les vehicules neufs se partagent les rues avec de vieux solex. Bref, en si peu de temps, j'ai pu constater que Chennai, et je ne pense pas me tromper en parlant de l'Inde, est un pays en plein developpement qui voit se cotoyer l'economie moderne a une economie archaique, les employés des classes moyennes avec des gens tres pauvres.
Un choc des cultures pour l'europeen que je suis et j'aimerais en temoigner a travers quelques photos commentees de mes impressions.
A peine arrivé au bureau ce matin que je recois un texto. "Une pensée tendre en ce jour de Saint Valentin" signée E.
Meme si ce type de message fait genéralement plaisir, j'aime me souvenir de la personne qui me l'envoie et pour celui-la, j'ai du fouiller dans les tiroirs de ma mémoire defaillante pour retrouver trace de E. Apres avoir fait rougir les resistances de mon cerveau je me suis souvenu d'un echange virtuel fruit d'une rencontre sur meetic. Le courant etait passé, la discussion sympa et l'echange aurait pu se poursuivre mais je n'ai pas donné suite. Pourtant ce message me donne a reflechir ... non pas sur le jour de la Saint Valentin que les romantiques dont je ne fais pas partie apprecient et fetent ... mais plutot sur l'evolution des relations hommes-femmes.
Je me sens un peu perdu, demasculinisé en quelqeu sorte et de plus en plus féminin ... ou tout du moins asexué. D'ailleurs mardi sur Europe 1, un débat a ce propos - prenant pour fil conducteur la violence feminine - m'avait deja chahuté un peu. Je me retrouve dans ces hommes qui ne savent plus trop comment agir vis a vis de femmes de plus en plus autonomes, innovantes et prenant initiatives. J'adopte meme un comportement lache et me refugie dans une sorte de fuite en avant. Il semblerait, dans ce debat, que mai 68 a apporté des concepts sur la liberalisation de la femme mais sans etre allé jusque bout du combat. La parité semble etre interpreté par celle-la comme la necessité de se comporter comme un homme : drogue, violence, sexe ... C'est le coté sex, drogs and rock'n roll que revendiquait les groupe punks et qu'adopte nos adolescentes ... Bref, je suis perplexe et sans reelle opinion ... perplexe et perdu.
Ce préambule pour introduire le dernier et quatrieme album de Daniel Darc - l'ex chanteur de Taxi Girl dont tout le monde se souvient de 'chercher le garcon'. Meme si nous avons pu danser sur Taxi Girl, il faut avouer que ce groupe n'avait rien inventé en matiere de musique. Darc ne souhaite plus en faire reference et se distingue tres nettement de cette perionde 'new-wave' commerciale.
Amours Suprêmes est une belle réussite melangeant un son jazz, blues, pop et rock et me fait penser a Gainsbourg et Arno pour les textes. Le magazine Rock and Folk (février 2008) le consacre album rock du mois et je partage totalement cet avis. J'ai decouvert des textes forts faisant une grande place aux femmes et de l'amour ... des amours tellement ce mot se décline a l'infini.
Bref, en cette St Valentin, et en l'absence d'une Valentine, je me plonge dans les titres de ce magnifique opus.
Cela fait maintenant 5 mois que j'ai changé d'employeur et suis a Bruxelles pour la mise en place d'un important projet. Les premiers mois furent mis a profit pour decouvrir l'environnement, que ce soit mes nouveaux collegues, le client et la méthodologie de la compagnie. Je dois reconnaitre que ce dernier point reste obscur voire esoterique pour moi, tant la gestion de projet pour une software company, semble etre un concept tiré de la science fiction.
Peu importe, je me veux optimiste et je suis pret a faire les efforts qui s'imposent. Cependant il me sembe que je me trouve devant un mur gigantesque. Tant d'efforts, d'energie depensée, de sacrifices d'ordre privé que je me pose désormais beaucoup de questions existencielles. Si je ne regrette pas du tout mon départ de mon ancien employeur je me mets a douter sur le choix de l'actuel. Et pourtant le produit qui nous devons installer est merveilleux, les gens avec qui je travaillent brillants et la mission passionante ... sur le papier tout du moins.
D'un autre cote, depuis quelques semaines je découvre Bruxelles et tout ce qu'elle offre. Apres l'opera au theatre de la monnaie, je vais reprendre le tango a travers des cours, des practicas et des milongas. Le choix est vaste et la communaute tanguero assez importante. Enfin, je viens de trouver un disquaire tout pres de la bourse dont les bacs regorgent de pop-rock indépendant comme je l'aime ... mais que je n'ecoute plus guere en ce moment.
Ainsi je me vois partagé entre l'envie de rester a Bruxelles et poursuivre ce projet jusqu'au bout, non pas pour la mission mais pour les loisirs que la ville m'offre, ou depoussierer mon CV et relancer une phase intensive de recherche d'un nouveau job afin de pouvoir me poser un peu, profiter ou tout du moins avoir, une vie privée, rencontrer eventuellement une personne qui souhaite m'accompagner dans la vie, et avoir des moyens et des outils pour effectuer mon travail de maniere serieuse et organisée.
Bref, je yo-yote et je me tate ... Qui veux m'aider ;-)
J'ai assisté, hier soir, au splendide "Giulio Cesare in Egitto" (1724) de George Frideric Haëndel au théatre de la Monnaie a Bruxelles. Cet opera baroque, est, parait-il le plus brillant de ce compositeur et exige des interprètes aux qualités vocales exceptionnelles.
Mis en scéne par Karl-Ernst et Ursel Herrmann; avec Jocobs dans la fosse, cet opéra est un grand, un immense spectacle.
Je ne saurai mieux décrire ces quatre heures de plaisir comme ne le fait Nicolas Blanmont dans son article dans la libre mais j'y ajouterai quelques mots.
Hormis la qualité exceptionnelle de tous les chanteurs, que ce soit le contre-ténor Lawrence Zazzo en César delicat, grave ou amoureux, ou la soprane Danielle De Niese, fantastique Cleopatre, la mise en scene et la musique etaient veritablement fabuleuses, enjouées et colorées.
En dehors de leurs qualités lyriques, ces chanteurs ont un reel jeu de scene theatral car la mise en scene des Herrmann tient autant du ballet que du theatre.
Quelle bonne idee de faire monter sur scene dans plusieurs scenes quelques musiciens sortis de la fosse comme les cors, l'alto, un violoncelle et meme une harpe.
Quelle idee lumineuse de faire evoluer la scene dans un champ de papyrus s'ecartant ou se rapprochant selon l'espace requis pour l'expression de ce drame; laissant parfois s'installer des chars a roulette ou des bateaux au milieu des 'acteurs'.
Quelle fantasque et originale interprétation de la premiere rencontre de Ptolémé et Cesar, autour d'un punching ball descendu du ciel ... Cesar chantant la fourberie et la lachete de Ptoleme qui lui tournait autour a l'instar d'un boxeur fort en gueule mais faible en acte.
Du feu, des eclairs, de la fumee surgissant de partourt et nulle part donnaient encore plus d'intensité aux dramatiques combats que l'on imaginent entre les troupes de Cesar puis de Cleopatre contre celles de Ptoleme. Ces effets sonores et lumineux venaient rehausser la puissance musicale de l'orchestre.
Enfin, il ne faut pas oublier que cet opera est d'abord un drame, une tragedie et les nombreuses arias (longues parentheses chantées par un seul personnage) etaient de tres grande qualité par des chanteurs magnifiques offrant au public d'intenses émotions.
Magnifique ... tout simplement.
J'avais 10 jours devant moi pour faire un peu de rangement, de papiers car je n'avais pas ouvert ma boite aux lettres depuis un moins au moins, d'ordre dans mon appart ...
Et ce matin, dernier jour de l'annee, je m'apercois que je n'ai rien fait ... evidemment .... mais surtout que j'ai encore plus de bordel qu'a mon retour de Bruxelles. C'est drole comme la nature est faite ... en depit de la quantite de travail que je peux absorber, je suis tres faineant dans ma vie privee ... une grosse feignasse, en fait, n'ayons pas peur des mots. Bref, j'ai picole, je suis sorti tous les soirs afin de voir le jour se lever chaque matin, j'ai fait l'amour tendrement et bestialement et j'ai picole ... ah oui je l'ai deja dit.
Lorsque nous avons quitte le bar de mon pote Herve vers 3h00 tout a l'heure, apres quelques tisanes d'orge et des bloody mary (ma petite faiblesse le bloody mary), nous nous sommes refugies chez moi pour le dernier whisky, Gewurtz et Guiness. On a ecoute les PIL, No one is innocent et des tas de trucs que les voisins auront aime puisque j'ai fait pete les watt ... C'est le 31 decembre quand meme, et ce matin aucune mot sous la porte, aucun signe du demon ecrit avec du sang de jeunes vierges sur ma porte, aucune menace de mort dans la boite aux lettres, me prouve que mes voisins sont sympas ou tout simplement ont aime la musique que nous avons passe jusque 6h00 ... sauf peut etre Bela Lugosi is dead des Bauhaus ou Eat Me de Marylin Manson.
Bref, malgre le blues de Noel, ou j'etais seul comme un con a discuter avec des nanas seules comme des connes sur meetic, j'ai passe dix belles journees de rigolades, de danse et de no limite attitude et aussi de moments tendres avec mes gamins. Par contre ... quel bordel chez moi et un ptit cd n'y retrouverait plus son boitier.
Mon humeur est si bien narrée par Musset que je vous cite un extrait de "On ne badine pas avec l'amour".
"Les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois : mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."