Impossible de lire ce matin ... idées fuyantes, pensées nostalgiques, esprit las.
Que ce soit ce blog qui me semble parfois si fade et si lourd à la fois, que ce soit les réalités échues renvoyées par le miroir de mes rêveries, que ce soit le bilan de ma vie ... tout me semble insipide, conventionnel voire pathétique.
Ne croyez pas que je suis occupé à écrire ces lignes pleurnichardes pour trouver quelqu'épaule chaleureuse et confortable ... Non. Il s'agit plutôt un moyen de prendre du recul et AGIR !
Camus et Malraux sont mes auteurs classiques préférés et je relis souvent leurs oeuvres. Si j'ai découvert le concept de l'absurde à travers l'Etranger, j'ai surtout aimé le combat du docteur Rieux dans 'La Peste' contre les rats personnifiant l'absurde ou l'engagement de Kyo dans 'La Condition Humaine'. A l'opposé de ces personnages, c'est Sisyphe qui noircit cette page d'un bonheur béat enlacé dans les bras d'une humeur maussade. Pas le sisyphe audacieux ... mais celui condamné par les Dieux.
Mon humeur sinusoïdale roule comme un rocher même, si la plupart du temps, il se trouve en haut de la montagne. Heureusement d'ailleurs car je veux profiter et prendre du plaisir ...
Cependant, parfois, dans mon esprit s'installe un orage de spleen duquel sourd un éclair mélanco qui me transperse. Il faut rebondir ... ne plus être Meursault mais Rieux ... m'investir, offrir, partager, me rendre utile.
Remarque : l'étranger de Camus a donné naissance à cette superbe chanson des Cure.
spleen et idéal... entre les deux notre âme balance au grés des vents tourbillonnants de notre cerveau le tout est que ce cent ne nous désarçonne pas
Rédigé par : bartllebooth | 23 février 2007 à 17:20
Pour nous, pauvres étudiantes, les rats dans la Peste représentaient les idées nazistes qui envahissaient le cœur de l'homme. Autre version.
Rédigé par : mogeli | 24 février 2007 à 10:54
Tu as tout à fait raison ... ce livre a trois niveaux de lecture ... un roman classique d'un medecin contre une maladie, un second pour le combat contre la peste nazie et enfin le troisieme pour la non acceptation de l'absurde.
Rédigé par : Arno | 24 février 2007 à 14:51
le spleen t'inspires et le blues va bien à tes mots ...on y échappe pas un jour ou l'autre...on tombe et ça repart
Rédigé par : aodai | 24 février 2007 à 20:42