J'ai assisté, hier soir, au splendide "Giulio Cesare in Egitto" (1724) de George Frideric Haëndel au théatre de la Monnaie a Bruxelles. Cet opera baroque, est, parait-il le plus brillant de ce compositeur et exige des interprètes aux qualités vocales exceptionnelles.
Mis en scéne par Karl-Ernst et Ursel Herrmann; avec Jocobs dans la fosse, cet opéra est un grand, un immense spectacle.
Je ne saurai mieux décrire ces quatre heures de plaisir comme ne le fait Nicolas Blanmont dans son article dans la libre mais j'y ajouterai quelques mots.
Hormis la qualité exceptionnelle de tous les chanteurs, que ce soit le contre-ténor Lawrence Zazzo en César delicat, grave ou amoureux, ou la soprane Danielle De Niese, fantastique Cleopatre, la mise en scene et la musique etaient veritablement fabuleuses, enjouées et colorées.
En dehors de leurs qualités lyriques, ces chanteurs ont un reel jeu de scene theatral car la mise en scene des Herrmann tient autant du ballet que du theatre.
Quelle bonne idee de faire monter sur scene dans plusieurs scenes quelques musiciens sortis de la fosse comme les cors, l'alto, un violoncelle et meme une harpe.
Quelle idee lumineuse de faire evoluer la scene dans un champ de papyrus s'ecartant ou se rapprochant selon l'espace requis pour l'expression de ce drame; laissant parfois s'installer des chars a roulette ou des bateaux au milieu des 'acteurs'.
Quelle fantasque et originale interprétation de la premiere rencontre de Ptolémé et Cesar, autour d'un punching ball descendu du ciel ... Cesar chantant la fourberie et la lachete de Ptoleme qui lui tournait autour a l'instar d'un boxeur fort en gueule mais faible en acte.
Du feu, des eclairs, de la fumee surgissant de partourt et nulle part donnaient encore plus d'intensité aux dramatiques combats que l'on imaginent entre les troupes de Cesar puis de Cleopatre contre celles de Ptoleme. Ces effets sonores et lumineux venaient rehausser la puissance musicale de l'orchestre.
Enfin, il ne faut pas oublier que cet opera est d'abord un drame, une tragedie et les nombreuses arias (longues parentheses chantées par un seul personnage) etaient de tres grande qualité par des chanteurs magnifiques offrant au public d'intenses émotions.
Magnifique ... tout simplement.
Et oui, tout à fait d’accord avec tes commentaires. Si j’ai bien compris, c’était juste avant le période Opera Buffo – finalement les gens en avaient marre des rois et reines, des dieux et déesses, et ils en voulaient des histoires qui concernait des gens normaux. D’accord – mais il suffit de regarder le résultat, (et on peut citer des exemples des opéras fantastiques) – mais. Pour moi, les opéras dont la musique est superbe, mais l’histoire est nul, ben c’est le plupart – ‘Cosi Fan Tutti’ par exemple. Et on était peut-être mieux quand il s’agissait de Jules Caesar et Cléopâtre.
Mais bien content qu’on a été voir … !
Rédigé par : Rachel | 04 février 2008 à 00:47