Tentative de décliner une anecdote avec différents styles.
Argot
Avec ce froid de canard et ce zef à décorner les boeufs, j'avais les arpions qui gèlaient au fond de mes pompes. J'ai mis alors la sauce pour me rendre à la gare et prendre le tortillard qui m'amènerait au turbin. En me pointant sur le quai, mes lampions ont brillé comme des guirlandes de Noël, tant cette nana me chahutait le palpitant. Fringuée comme une princesse, elle m'a retournée le sang et j'avais bien du mal à ne pas reluquer ces longues échasses voilée de noir.
Lorsque le train se pointe enfin, c'est aussitôt le bordel. Ca secoue comme à la foire du trone et je me dis que tous ces types sont loufs car le train va pas se barrer en laissant quelques traine-savates sur la brèche. Enfin, je m'en tamponne un peu car j'ai pu poser mon prose juste en face de la jolie donzelle. Sa frimousse et ses longs tifs couleur corbeau me remettaient celle que j'avais tenté de brancher quelques broquilles plutôt dans l'univers des camés de la toile.
Il n'était pas l'heure de rêvasser et je me plongeais dans le canard mais je n'arrivais pas à me sortir cette nana de la cafetière et tant bien que mal je la matais discrètement. Je nous voyais déjà prendre un godet ensemble à discuter le bout de gras sur nos petites vies de ronds-de-cuir. Trop tard. C'est le terminus. Elle s'est barrée me laissant comme un con avec tous mes regrets.
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