Depuis 15 ans maintenant, je prends le train tous les jours de Thionville à Luxembourg pour me rendre au boulot. Malgré quelques problèmes récurrents (retards ou grèves) je préfère largement ce moyen de transport à la route.
Une fois installé dans son siège, le train ne demande au voyageur aucune attention, contrairement à la voiture et par conséquent nous autorise à poursuivre sa nuit en somnolant, revoir un dossier ou le plus souvent de lire ... chose que je fais rarement chez moi, malheureusement.
Aussi, je viens de finir ce matin, le bouquin de Virginie Despente - "King Kong Theorie" qu'il me tardait de découvrir en raison des critiques dont il fut l'objet.
Je lis de tout : polar de Ian Rankin, littérature russe de Dostoïevski, théatre de boulevard de Labiche ou Courteline, roman classique ou moderne et analyses ou réflexions sociologiques comme cette théorie de Despentes. Je ne parle de mes lectures que lorsqu'elles m'émeuvent, me bousculent, m'interpellent ou de révoltent et ce fut le cas pour ce livre.
Je partage totalement la critique de Fanny Dutriez visible chez Evene dont voici un extrait : "Virginie Despentes met en lumière avec ironie toutes les injustices de la vie quotidienne. Certes, une femme qui gagne de l’argent et qui aime le pouvoir sera dénigrée et considérée comme masculine, mais un homme qui aime la décoration et s’occuper de ses enfants sera traité de lopette. Virginie Despentes s’adresse à tout le monde, les femmes, les hommes, les puissants ou encore les rejetés". Même si le lecteur peut trouver le langage très vert, voire vulgaire, ce livre touche et nous atteint car il aborde des questions comme le féminisme (bilan d'après 68), l'égalité entre les sexes et les injustices au quotidien.
Je vous parle de ce bouquin car ce matin, en me rendant au bureau, j'ai croisé deux superbes nanas ... tailleur gris, chaussures à talon, foulard coloré, maquillage discret et élégant, visages et corps angéliques ... des nanas que nombreux voudraient inviter à diner dans l'espoir de prendre le dernier verre chez l'un ou l'autre.
Des nanas que je voudrais tenir par la main ... des nanas, me suis-je mis à penser, comme je veux pour compagne ... et rien d'autre !
'tain !!! Qui je suis pour oser penser et prétendre ça ? Pour qui je me prends ? Sont-elles plus jolies, plus intéressantes que celles dont parle Despentes dans son bouquin. Moi aussi, ai-je l'esprit comme une éponge imbibée d'idées artificielles, télévisuelles, sociétales ?
Bref ... beaucoup de questions et peu de réponses.
une réaction comme on aimerait en entendre plus souvent...
Vous n'imaginez pas vous les hommes....
Le chemin est encore super long...
Bonne semaine :-)
Rédigé par : missrainette | 19 février 2007 à 12:28