Enfin !
Je suis enfin devenu copain avec mon appart' mais il a fallut longtemps pour que nous nous acceptions tous les deux. Lors de la visite faite par une nana sympa d'une quelconque agence immobilière de Thionville, je l'avais pris sans hésitation. C'était d'abord parce que je voulais quitter très rapidement l'ancien foyer familial mais aussi parce que je n'imaginais pas passer des jours à la recherche d'un toit et quatre murs.
J'ai d'abord trouvé l'immeuble dans lequel il se trouvait très accueillant avec son escalier gigantesque et sa fontaine dans le hall d'entrée, qui, même si elle ne crache plus d'eau, donne du cachet à l'ensemble. Puis l'appartement : propre ce qui constituait un exit criteria, au même titre que l'existence d'une chambre pour les gamins et un peu d'espace pour y ranger les bouquins, bd, disques et tout le matériel hifi.
Bref, sans aucune autre hésitation, cet endroit serait mon nouveau lieu de vie ... de campeur au début. De campeur, je suis devenu nomade, car en dépit de l'acquisition du mobilier qui me manquait pour rendre cet endroit chaleureux et accueillant, havre de paix après des journées intenses de travail très stressant, j'étais incapable d'y rester.
Combien de fois, les premiers mois, alors que rentrant du boulot, suivi ou non d'un after apéro, je me changeais, troquant mon costard, mes chemises à manchettes et ma cravatte contre un vieux jean et un T-shirt ou une chemise décontratée pour ressortir aussitôt prendre l'after de l'after :-))).
Pendant ce temps là où j'écumais les bars de Thionville, la boite aux lettres dégueulait de courrier, les canettes de bière et bouteilles de vin s'entassaient dans la cuisine, les revues, disques et bouquins encore sous cellophane s'amoncelaient sur la table de séjour. Bref, mon appart' et moi n'étions pas copains et je ne faisais rien pour le rendre agréable même si je tenais toujours à sa propreté et son entretien.
Lorsque je rentrais chez moi, c'était juste pour me pieuter, soit cassé par la fatigue mais le plus souvent fracassé, la peau dégoulinant de mousse, de pastis ou d'armagnac tout juste bon à me dessaper, mettre le réveil à une heure raisonnable pour dormir un peu et ne pas arriver trop tard au boulot le lendemain ...
Ca me fait vachement de bien d'écrire cette note, car j'utilise le passé pour parler de ma relation "je t'aime, moi non plus" avec mon chez moi ... Il m'a fallut quelques samedis dimanches pour mettre de l'ordre, traiter le courrier, ranger mes bouquins et CD, remplir mon frigo (avec un peu de bière quand même) et constater tout le pognon envolé dans des fuites futiles et oniriques.
C'est pas encore home sweet home mais ce n'est plus une cellule de dégrisement ou hotel de passes et c'est vachement agréable.
maintenant tu va etre obliger de payer ton coup chez toi !!! ;-)
Rédigé par : edouard | 24 mars 2007 à 21:30
J'aime bien ce post. Dur évidemment de créer son sweet home, de s'y sentir bien... C'est notre coté "animal"... Le côté chien ou chat qui tourne en rond dans son nouveau panier avant de s'y lover!!!
Si tu passes à Paris, on boira une mousse!
Rédigé par : dubuc | 25 mars 2007 à 12:58