Quand j'étais petit, je n'étais pas grand ... mais surtout quand j'étais jeune j'étais très actif. Pourquoi je vous raconte ça ? C'est en fait pour répondre à Christine à propos de mon mandat de conseiller municipal il y a quelques années déjà.
J'ai toujours aimé la politique dans le sens noble du terme et je continue à la suivre d'une oreille distraite tant la pauvreté charismatique de nos leaders politiques est grande et aucun argument à ce jour, toute tendance confondue, ne me permet de me positionner.
En terminale, comme beaucoup j'étais idéaliste et me sentais gaulliste. Régulièrement, à quatre ou cinq nous nous retrouvions autour d'un demi à discuter d'un récent sujet de société. Il y avait parmi nous un marxiste-léniniste, un conservateur, un socialiste tendance Mendès-France, un anarchiste et moi, le 'gaulliste'. Ces discussions et tables rondes permettaient de structurer nos pensées et nos discours pour être convaincant, de suivre l'actualité pour être informé et d'être tolérant pour reconnaître la défaite au profit d'une meilleur argumentation.
Tout naturellement, alors que se profilait la présidentielle de 1988, j'ai pris ma carte dans un parti politique ... et j'ai rapidement déchanté. En effet, les réunions auxquelles je participais n'étaient que luttes intestines, discours belliqueux et état d'esprit combattant ... non pas contre les partis des autres candidats mais au sein même du mouvement. J'ai déchiré et rendu ma carte rapidement. Mais le virus m'habitait toujours.
Dans ma petite commune de Pulligny, j'étais le professeur de judo de nombreux jeunes du village et un jour, Madame le maire est venue me trouver à la fin d'un cours pour me proposer de figurer sur sa liste pour les prochaines élections. Elle voulait un jeune, impliqué dans la vie communale et apprécié par la population. Le conseil municipal était composé de membres de toute tendance politique et surtout était conduit par la seule volonté de faire avancer la commune en utilisant au mieux le budget disponible.
Je lui ai dit oui et fut ensuite élu au premier tour de cette élection du Conseil Municipal qui compte 15 élus pour un village de cette taille. Ce fut un moment extatique tant j'avais envie de m'investir dans des projets collectifs. J'ai ainsi eu l'opportunité de le faire que ce soit à travers le conseil des écoles, les commissions des jeunes et d'amélioration de la vie communale. Pour ce faire, rencontrer, discuter avec les gens, savoir tenir une enveloppe budgétaire et arbitrer lorsqu'un choix est nécessaire sont des qualités essentielles que j'ai appris à ce moment.
A ce jour, je voudrais à nouveau faire partie d'une liste mais je ne veux en aucun cas me 'maquer' avec un homme ou un parti politique tant ce milieu est miné de l'intérieur. Dois-je déménager dans une petite commune ?
Toujours des billets plein d'à propos, Arnauld .
Je pense qu'être conseiller municipal est une mission passionnante, être proche des administrés , au contact de la population.
Peut-être sans trop de connotation politique , ni polimique ?
Ce serait intéressant de soulever la question :
appartenir au conseil municipal d'une moyenne /grande ville induit-il OBLIGatoirement UNE APPARTENANCE POLITIQUE ?
Rédigé par : christine | 18 janvier 2007 à 17:19
c'est quoi être gaulliste?
Rédigé par : nicole fraysse | 21 janvier 2007 à 23:59