Tango et Rock

Humeurs sinuosidales

Cela fait maintenant 5 mois que j'ai changé d'employeur et suis a Bruxelles pour la mise en place d'un important projet. Les premiers mois furent mis a profit pour decouvrir l'environnement, que ce soit mes nouveaux collegues, le client et la méthodologie de la compagnie. Je dois reconnaitre que ce dernier point reste obscur voire esoterique pour moi, tant la gestion de projet pour une software company, semble etre un concept tiré de la science fiction.

Peu importe, je me veux optimiste et je suis pret a faire les efforts qui s'imposent. Cependant il me sembe que je me trouve devant un mur gigantesque. Tant d'efforts, d'energie depensée, de sacrifices d'ordre privé que je me pose désormais beaucoup de questions existencielles. Si je ne regrette pas du tout mon départ de mon ancien employeur je me mets a douter sur le choix de l'actuel. Et pourtant le produit qui nous devons installer est merveilleux, les gens avec qui je travaillent brillants et la mission passionante ... sur le papier tout du moins.

D'un autre cote, depuis quelques semaines je découvre Bruxelles et tout ce qu'elle offre. Apres l'opera au theatre de la monnaie, je vais reprendre le tango a travers des cours, des practicas et des milongas. Le choix est vaste et la communaute tanguero assez importante. Enfin, je viens de trouver un disquaire tout pres de la bourse dont les bacs regorgent de pop-rock indépendant comme je l'aime ... mais que je n'ecoute plus guere en ce moment.

Ainsi je me vois partagé entre l'envie de rester a Bruxelles et poursuivre ce projet jusqu'au bout, non pas pour la mission mais pour les loisirs que la ville m'offre, ou depoussierer mon CV et relancer une phase intensive de recherche d'un nouveau job afin de pouvoir me poser un peu, profiter ou tout du moins avoir, une vie privée, rencontrer eventuellement une personne qui souhaite m'accompagner dans la vie, et avoir des moyens et des outils pour effectuer mon travail de maniere serieuse et organisée.

Bref, je yo-yote et je me tate ... Qui veux m'aider ;-)

Hard day's night

Comme le temoigne cette mauvaise photo prise hier soir au bar le Metropole, j'ai une sale tete. Mon sourire un peu forcé n'enlevera pas la fatigue et le petit coup de blues sur mon visage. Le verre d'armagnac prouve quand meme qu'il reste de vrais raisons de vivre sur cette terre.

Trois mois que je travaille a Bruxelles et a part deux milongas et une cinquantaine de restos, je ne connais rien de cette ville en matiere de loisir. Boulot Boulot Boulot. Le gout d'un parfum feminin sur mon oreiller n'existe plus guere et j'en etais a me demander pourquoi je bossais autant et surtout que me restera t-il de ces années.

Deux choses ce matin m'ont redonné la peche. Tout d'abord une collegue qui travaille sur un gros projet a Paris (75 personnes pendant deux ans) m'a appelé pour prendre de mes nouvelles et m'informer qu'elle pourrait venir me donner un coup de main (miam) pour structurer la deuxieme phase de mon propre projet (zut ... c'est purement professionnel ;-)). Ce coup de fil m'a fait tres plaisir et j'ai apprecié cette solidarité entre personnes qui ont le meme job et rencontrent les memes difficultes ddans leur boulot mais aussi leur vie.

Un peu plus tard dans la matinee, j'ai recu une newsletter de 2xTango, avec une chouette video de tango prise au Club Gricel dans lequel je me suis rendu quelques fois au cours de mon sejour a Buenos Aires.

Je vous laisse profiter ... pendant que je continue a rever et me dire ... je sais pourquoi je bosse ;-)

Enfin ... de retour

Bonnie a lancé un avis de recherche parait-il :-) mais pas de souci, je suis bien vivant et en pleine forme.

Seulement le demarrage dans ma nouvelle boite fut speed ... tres speed et un peu burn-out. J'ai du laissé de la gomme sur la chaussée luxembourgeoise. Ca fait un mois que je suisdans mon nouveau taf et si mon premier jour fut calme, les evenements qui suivirent furent, eux, au contraire beaucoup plus deroutants. En effet, a peine arrivé on m'indique que je reste a Luxembourg car la société venait de décrocher de gros contrats dans le pays et il fallait des chefs de projets pour faire le suivi et mettre en place la solution.

Fini mes reves bruxellois, les moules et les paves, la grand place et le musee de la BD ... dommage ...

Puis finalement, le jeudi de cette premiere semaine, les plans changerent a nouveau : depart sur Bruxelles mais pas pour le projet initial mais un autre un peu casse pipe. Bref, voila maintenant trois semaines que je traine dans la capitale europeene, et pour le moment, ma vie chez nos amis belges se resumaient a Boulot - Resto - Boulot ... encore un peu Boulot - Resto puis hotel.

Mais ce soir, je vais enfin pouvoir me prendre a rever d'une vie sociale ici a Bruxelles car je viens de recuperer les cles de mon appart'. Sympa ... 80m2 sur une rue qui donne sur l'avenue Louise et un acces WIFI.

Bon ... resto car c'est quand meme pour les plaisirs terrestres que je bosse autant.

Le repos du guerrier

J'aime bien Bruxelles ... et en depit du vent a decorner des boeufs et la pluie qui me rappelle Thionville ou Luxembourg, j'aime cette agitation et ce cosmopolisme.

Je travaille pas tres loin de la Grand Place et tout proche de la place de Brouckere. Beaucoup de travaux et d'agitation et on ne peut pas dire que les rues entre ces deux places soient tres jolies. D'ailleurs un collegue Bruxellois m'a dit que 'sa ville' servait souvent de reference aux jeunes architectes comme modele de ce qu'il ne faut pas faire.

Peu importe, j'y trouve petit a petit ma place. Une fois sorti du boulot vers 19 ou 20h, je decouvre les rues environnantes a la recherche d'un petit resto sympa et bon. Sur le chemin, je m'arrete dans un cafe pour deguster une biere trappiste et ecouter le melange de flammand et d'accent bruxellois, C'est vraiment agreable apres une journee, la tete dans le guidon ... mais je ne vais pas me plaindre ... bien au contraire ... car c'est ce que je souhaitais.

Par contre, il fut difficile de trouver une chambre pour cette semaine et les deux a venir s'annoncent mal. J'aurais un appartement seulement mi octobre et en attendant, je vais devoir supporter de porter des chemises froissees par un voyage en train. Cela dit, l'hotel dans lequel je reside et la chambre que voici sont agreables et permettent de souffler tranquillement ... dommage que je sois seul dans ce grand lit :-) mais job first !

Bruxelles ...

Petite pause rapide car je suis deja a fond dans mon nouveau job.

D'ailleurs ce fut assez epique car lors de mon demrrage lundi dernier, je devais reste finalement sur Luxembourg en raison de futurs gros projets a gerer. Fini Bruxelles ... mais ... jeudi, j'apprenais qu'il fallait du monde pour donner un coup de main chez un autre client et je tombais pile - poil.

Galere pour trouver l'hotel, Galere pour doubler ma limite VISA mais finalement tout s'est arrange et je suis ravi de travailler dans cette ville depuis hier. Nouveaux collegues, nouveau job et tres grande motivation.

Ca fait du bien de faire quelque chose et c'est encore meilleur lorsqu'on se sent utile.

;-)

Sorry mais mon clavier ne possede pas de caractere accentue ... alors il faut faire avec !

Un parfum de Bruxelles

Mon préavis se finit lentement ... mais surement  car vendredi sera mon dernier jour à la banque. Le handover se déroule bien et je donne volontiers un coup de main à mes collègues sur des points qu'ils ne maitrisent pas trop.

Néanmoins cela me laisse du temps pour me promener sur la toile, à la découverte de blogs sympas mais surtout dans le but de préparer ma future vie bruxelloise. Et je suis content d'avoir retrouver Eugénia -  Nosotros Tango Club - qui avait donné des cours à Bettembourg lors d'un festival il y a bientôt deux ans de cela.

Elle enseigne le tango dans le Nosotros Tango Club et même si les cours ont déjà débuté, j'espère bien pouvoir m'y joindre à mon arrivée. En effet, même si je pense passer beaucoup d'heures à travailler, j'ai besoin aussi de sortir et occuper mes soirées afin de recréer une vie sociale.

En plus des cours donnés par Eugénia, il y a de nombreuses milongas et j'ai l'impression qu'il existe une importante communauté tanguera à Bruxelles. C'est un bon moyen pour rencontrer du monde et sortir la tête du guidon, une fois le portable éteint.

Je suis vraiment impatient de démarrer mon nouveau job, de relever ce défi, de découvrir une nouvelle ville ... une nouvelle vie. J'espère pouvoir mélanger le travail serieux et rigoureux avec mes goûts et mes passions comme le tango argentin. Il me reste encore beaucoup de travail et d'efforts pour danser convenablement mais si je participe régulièrement aux milongas et suis des cours, mon niveau devrait s'améliorer.

Cela doit rester avant tout un plaisir et je ne vais certainement pas me mettre la pression. Par contre, j'aimerais bien enfin pouvoir mettre sur ce blog une video car je n'ai pas eu l'occasion de me voir danser. C'est aussi un moyen de progresser.

Si des Bruxellois, tangueros de surcroit, passent ici ... qu'ils laissent un petit message.

Je suis venu te dire que je m'en vais

Elle : Allo. Mr Arnolux ?
Lui : Bonjour, oui effectivement.
Elle : Je suis Mme Chasseuse de la Société Têtes. Peut-être vous souvenez vous de moi ? Nous avions discuté il y a un an de cela.

En effet, je me souvenais de cette personne qui m'avait contacté pour un job intéressant. C'était il y a un an et j'avais été mis en relation avec Mme Chasseuse de Têtes par le biais d'une amie dont la société, une 'belle' banque de la place, cherchait une responsable pour son département Organisation.

Même si je me sentais bien dans mon travail, l'offre et l'intérêt du job m'avaient séduit et j'avais accepté la rencontre qui s'était soldée par un échec. Il semblerait que je fus un peu trop gourmand, un de mes gros défaut, pour obtenir le poste créé par cette banque.

Elle : j'aurais un poste à vous proposer si vous êtes toujours intéressé et motivé. Il s'agit, je pense, d'un emploi qui correspond plus aux désirs que vous aviez exprimez lors du debriefing pour le premier poste.
Lui : Vous savez bien que je suis en situation de recherche passive et je veux bien écouter votre proposition.
Elle : La société BigCompany a reçu votre CV et souhaiterait vous rencontrer pour un job de program manager.

Ouh la ??? Program Manager ... typiquement un titre ronflant qui permet à la société de vous vendre très cher puisque vous être manager sans que vous ayez forcément les compétences. Bref, un job casse-gueule avec beaucoup de stress à devoir gérer. Mais ... voyons voir ...

Finalement après trois entretiens en trois jours, le contrat était signé et je démarre chez BigCompany le 17 septembre. Je quitte le monde confortable de la banque dans lequel je m'embourgeoisais pour avoir fait, en quinze ans, le tour du Private Banking, de la Bourse et des Fonds d'investissement en terme fonctionnel. Je vais rejoindre une société qui vend un progiciel bancaire ... du lourd de chez lourd ... pour le secteur géographique qui s'étend du Benelux, des Pays Nordiques jusqu'au Pays de l'Est.

Je serai chargé de faire l'interface entre l'équipe d'intégration du progiciel, la direction de BigCompany et la direction de la banque cliente. Bref, un nouveau départ avec un gros challenge, mais également le moyen à l'approche de mes quarante ans de renforcer mon réseau de relations et bouger à travers l'Europe.

Voila ... Je suis parti pour un an à Bruxelles et les deux mois de préavis (il me reste 2 semaines) ... sont éternellement éternels.

Mifid ? vous avez dit Mifid ?

Chers voyageurs de la blogosphère et chers lecteurs, vous avez certainement remarqué, pour ceux qui ont pris l'habitude de passer régulièrement, que ces dernières semaines j'ai tendance à laisser filer les jours sans écrire le moindre mot sur ce blog.

Ce n'est pas par paresse, ni par manque de motivation (j'ai encore beaucoup de choses à raconter et faire partager), encore moins par spleen comme ce fut le cas à un moment ...

Non ! C'est professionnel ou plutôt européen. En effet, j'ai le plaisir ... et les emmerdes ... d'organiser, d'une certaine manière, l'avancement de la mise en place de la directive européene Mifid (Markets In Financial Instruments Directive) au sein de la banque et cela donne à peu près ça :

Mais quel est dont l'objet de cette directive ? encore un truc pompeux et inutile qui va donner un semblant de travail à tous ces fonctionnaires européens grassement payés (jaloux, moi ;-) non même pas). Après des accords sur la courbure des bananes ou la taille des poissons, ne serait-ce pas une directive imposant l'utilisation de déodorant dans les salles de marchés où les traders, hyper stressés et suintant, indisposent la direction ou une idiotie du genre ?

Non ! Cette directive est une bonne directive car elle vise à nous protéger, nous, les petits investisseurs, souvent conquis embobinés par les mensonges de notre chargé de compte. "Je vous conseille tel produit ou tel placement ... vous verrez c'est sûr et à la retraite vous serez assurés de toucher une belle pension" avez- vous déjà entendu dire. Sortez tous vos sous de vos comptes epargne et achetez Eurotunnel ... une si belle réussite technique ne peut être qu'une reussite boursiere ... sans risque.

Voila ... c'est ça Mifid : éviter que des pigeons se fassent plument en investissant sur base des conseils de leur banquier dans des produits pour lesquels ils ne sont pas faits.

En deux mots : Mifid c'est évaluer l'aptitude du client à prendre des risques ou non (selon l'age, le profil et tout un tas d'information) et surtout contrôler que son portefeuille (au sens le plus large) reste à un niveau de risque acceptable pour le client et informer, avertir et mettre en garde contre tout risque trop important !!!

Je ne vais pas rentrer dans les détails de l'affaire mais la mise en place de cette directive concerne tous les établissements d'investissement d'Europe et avec ces nouvelles règles, Eurotunnel ne devrait plus se produire.

Enjoy !

Traditions

Hier après-midi, le petit train de la pétrusse accompagné d'une fanfare se sont arrêtés sous les fenêtres de mon bureau. En bon curieux que je suis, je n'ai pu m'empêcher de descendre dans la rue pour savoir en quel honneur les cuivres retentissaient si fort au coeur de Luxembourg Ville.

En lisant le journal local ce matin, j'ai découvert que depuis 20 ans, la fanfare de Halange accompagne les artisans boulangers-patissiers pour distribuer des bretzels à la population. En effet, le dimanche de la troisième semaine de carême: "Bratzelsonndeg", les jeunes hommes offrent ce jour-là aux élues de leur coeur un "Bretzel" ou "Bratzel", pâtisserie légère, faite de farine et d'eau. Si la fille l'accepte, le garçon peut lui rendre visite le jour de Pâques afin de recevoir des oeufs en retour. Ainsi les boulangers-patissiers rappellent cette coutume au cours de la semaine qui précède ce dimanche du Bretzel.

La sauvegarde des traditions est vraiment quelque chose que j'aime bien et ici au Luxembourg, toutes les coutumes sont perpétuées et suivies par de nombreuses personnes. C'est convivial, sympathique même si cela peut sembler anachronique.

J'ai eu droit à un bretzel offert par une charmante boulangère (en fait le journal précise que les filles des boulangers-patissiers participaient à la distribution) et, ne connaissant pas la tradition, j'ai proposé à notre nouvelle collègue de venir le partager avec moi ... Elle accepta ;-)

Aurais-je des oeufs à Paques de sa part ?

Wind of change

Cela fait six ans maintenant que je travaille dans la même banque, ici à Luxembourg Ville. Au cours de cette période, il n'y eut aucun départ, hormis quelques personnes en CDD dont le contrat n'a pas été renouvellé. Dans notre société, le turn-over n'existe pas ... ou plutôt n'existait car, voila, deux de mes collègues proches viennent de démissioner à un mois d'intervalle.

Est-ce le début d'une crise qui larvait, née de décisions prises de manière incompréhensible par le top management ? Est-ce le signe du redémarrage de l'activité économique et financière à Luxembourg, ouvrant des perspectives nouvelles pour ceux sans avenir, ni évolution possible au sein de la banque. Est-ce une réaction face à l'hyper-stress de plus en plus fort jour après jour. Toujours plus d'activité et de rentabilité pour un nombre d'employés stables.

La motivation des départs prend sa source dans toutes ces raisons. Aussi, j'en viens à me demander si je ne devrais pas mettre à jour mon CV et contacter quelques connaissances. En effet, le non turn-over dans une société ne veut pas forcément dire que l'ambiance est bonne, voire maternelle mais plutôt que le marché de l'emploi est sinistré dans le domaine bancaire. En outre, il me semble que le mouvement de personnel enrichit une entreprise.

Mais pourqui changer ? Pourquoi quitter un poste qui me plait avec des projets motivants à gérer, m'offre une autonomie maximale sans compte à rendre hormis la réalisation finale ou l'échec de la mission, me garantit un excellent salaire même ici à Luxembourg et incomparable en France pour la plupart  des types de mon age.

Parce que 6 ans c'est long et c'est bien et parce que j'aime apprendre de nouvelles choses, relever des défis, découvrir de nouveaux métiers et de nouvelles organisations. Puis j'ai envie de bouger un peu aussi. Alors que mes précédents employeurs m'ont permis de faire le tour des capitales européennes de la finance, celui-ci, au début tout du moins, m'a fait découvrir la Suisse.

Alors, je me promène sur Monster et dans l'espoir de trouver une compagnie qui cherche des personnes pour des missions en Asie, au Proche Orient ou en Amérique du Sud ... Je voyage par procuration mais au fond de moi, je ne suis pas prêt encore même si je sature un peu ...

Allez, nouveau tour sur Monster pour Paris, Lyon ou encore Luxembourg ;-)